Tuesday, August 23, 2011

SANS DE DROIT DE VETO, L’AFRIQUE DOIT IMMÉDIATEMENT QUITTER L’ONU

L’Organisation des Nations Unies est censée être un « juge de paix » mais en pratique... En réalité, un juge doit être indépendant, afin de garantir une justice équitable aux citoyens. Le droit de veto qui profite à cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité en fait des supers membres car il les place arbitrairement au-dessus des autres accompagnateurs, s’il est vrai que cette règle a profité aux vainqueurs de la seconde guerre mondiale pour laquelle l’Afrique a payé un lourd tribut alors qu’elle n’en était qu’un simple pion, il est temps pour elle de réclamer ses droits à haute voix ou s’effacer de cette mascarade qui fait d’elle un continent de cocus.

Les promesses du Chef d’État français qui promet à l’Afrique un siège permanent au sein du conseil de sécurité avec droit de veto n’engagent que ceux qui y croient, c’est juste des promesses et rien d’autres, car le changement des règles actuelles ne se fera pas sans un rapport de force pertinent.
Pourquoi octroyer aux Africains ce luxe de pouvoir bloquer les institutions et stopper sa recolonisation alors que le Continent ne représente financièrement que 1 % de l’économie mondiale?
S’il est vrai que les « tirailleurs sénégalais » comme on a qualifié tous les basanés de l’Afrique ont servi de chair à canon dans les premières lignes, les livres d’histoire ne leur accordent pas une page très glorieuse, comme si les vainqueurs de cette deuxième guerre mondiale avaient honte de fêter la victoire ces sous-hommes , les massacres qui ont suivi les revendications de certains « tirailleurs » par l’armée colonialiste française a d’ailleurs en partie contribué au vent des indépendances africaines qui en plus tard seront travesties et détournées. Par le Général De Gaulle comme l’avouent aujourd’hui certains comme une confession destinée à leur permettre de partir avec la conscience tranquille après avoir vécu dans la culpabilité.

LE DROIT DE VETO CREE LE DROIT DE COLONISER

Les Tibétains (victimes de l’invasion chinoise) en savent quelque chose, les Tchétchènes (victimes de l’invasion russe), les Argentins victimes de l’imposture anglaise sur le territoire des Malouines, les Ivoiriens victimes du détournement de leur constitution par les Français, les Palestiniens victimes de la colonisation de leur terre qui fait d’eux des émigrés chez eux depuis 1949 grâce au veto brandi par les USA. À partir du moment qu’on s’estime victime d’un des cinq pays propriétaires de ce droit de véto ou d'un tiers pays comme Israël avec celui des USA, il est vain de protester auprès de l’ONU, c’est comme porter plainte contre le Roi dans son propre Royaume.

Sans droit de véto, l’Afrique n’a aucun intérêt à rester dans l’ONU. C’est comme la coupe du Monde FIFA de football qui dans l’esprit des européens ne devait pas faire deux éditions sans se jouer en Europe. Les protestations des pays asiatiques et africains qui menaçaient de quitter la FIFA a mis immédiatement un terme à cette hypocrisie, permettant de faire tourner l’épreuve désormais à travers toute la planète.
Selon des journaux italiens, la guerre en Libye était déjà prévue avant les printemps tunisiens et égyptiens, ce qui prouve que l’OTAN n’est plus une organisation censée protéger l’un de ses membres en cas d’attaque extérieure mais bel et bien un bras armé des prédateurs occidentaux. Face à cette réalité, comment les Chefs d’États africains peuvent se sentir en sécurité dans le contexte actuel si cette organisation peut au nom du droit d’ingérence humanitaire confier des armes à une rébellion afin de lui servir de prétexte pour renverser un pouvoir gênant ?

Les prétextes ne manquent pas pour discréditer les Chefs d’États africains, n’importe lequel d’eux est une cible potentielle de l’OTAN. L’arrivée des pays émergents à la recherche des matières premières dont regorge l’Afrique crée la panique dans l’esprit des Européens, habitués à se servir sur la bête sans vergogne, imposant aux Africains des marionnettes téléguidées à leur tête. La démocratie est une plaisanterie sur mesure, l’on est complaisant envers des monarchies féodales par ci, peu regardant sur les mascarades électorales par-là. En réalité ce n'est pas la notion des droits de l'homme qui intéresse les journalistes occidentaux qui sont en réalité des agents de renseignement pour leurs pays respectifs, c'est la protection des intérêts de leurs sociétés sur le dos des populations africaines.
Les entreprises occidentales pratiquent l'esclavage en Afrique ; les nationaux qui pourraient créer des emplois se voient mettre des bâtons dans les roues, car il s'agit de préserver le monopole des colons.
Combien de fois des Africains ramenant des projets industriels se sont heurtés à une administration corrompue, découragés, beaucoup ont dû plier bagage pour retourner dans les pays occidentaux pour faire du gardiennage ou être manœuvres quand ils en avaient encore la force.

UN DROIT DE VETO TOURNANT PAR EXEMPLE

C’est bien connu, il faut diviser pour mieux régner, cette pratique est maintenue de façon obsessionnelle en Afrique par les Occidentaux. Il n’est pas utile qu’il n’y ait qu’un seul pays africain ayant le droit de veto, car pendant que les Africains se posent la question de savoir lequel des pays les plus puissants de son continent mériterait d‘en bénéficier, l’Occident prépare la recolonisation totale des derniers pays africains encore dirigés par des nationalistes. La réalité est que plus de la moitié des pays intéressants à recoloniser sont déjà sous contrôle avec des Présidents obéissants et corrompus qui prennent les richesses naturelles de leur pays pour leur propriétés personnelles, faisant des cibles faciles à discréditer dès que le moment sera venu de s’en débarrasser. Ces Occidentaux veulent bien recevoir nos vieux dictateurs mais dès qu’ils sont près de la mort, ils sont prêts à faire volte-face afin de préparer le terrain pour les successeurs.
L’Afrique ne doit pas réclamer un droit de veto pour un pays à l’ONU mais au nom de l’Union Africaine avec une rotation afin de préserver son indépendance sinon ce ne sera qu’un lointain souvenir.

Depuis la dernière guerre mondiale, les deux grands pays dont l'Allemagne et le Japon qui l'ont perdu sont restés des géants économiques ; mais en raison de leur défaite, il n'est pas pensable qu’ils aient jamais le droit de veto à l'ONU. Le Japon n'a pas le droit à une véritable armée d'intervention hors de ses frontières et l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie ne peuvent intervenir que sous commandement des alliés hors de leurs frontières.
L'Afrique qui a participé à cette aventure du côté des vainqueurs doit provoquer un électrochoc pour obtenir ses droits car sans une crise majeure au sein de cet organe, les cinq supers membres garderont le club fermé. Les élucubrations des uns et des autres peuvent encore durer plus d'un siècle. L’Afrique doit quitter l'ONU avec sa cinquantaine de membres comme un seul homme sinon nous n'avons aucune chance d'obtenir justice pour le Continent. Celui qui veut la paix doit préparer la guerre; sans ce droit de veto, le développement de l'Afrique est impossible, car l'indépendance politique de l'Afrique sans sa liberté économique est un leurre qui peut durer encore plusieurs siècles.

Parfait Valère MBEG