Monday, July 11, 2011

CRISE IVOIRIENNE OU LE PRELUDE A LA GUERRE CHINE-OCCIDENT

CRISE IVOIRIENNE OU LE PRELUDE A LA GUERRE CHINE-OCCIDENT

la Chine acceptera-t-elle de financer l’Europe et les USA pour la combattre en Afrique ?



de Jean-Paul Pougala



Depuis le début de la crise ivoirienne, tout et son contraire ou presque ont été dits. Les Occidentaux soutiennent presque tous M. Ouattara qu’ils appellent « Président élu » alors que les Africains soutiennent presque tous le président sortant Gbagbo qu’ils désignent par « Président Réélu ». Au-delà des choix partisans pour l’un ou l’autre président élu ou réélu, il est intéressant de constater qu’il y a une autre bataille celle là à distance qui est en train de se jouer entre la Chine et l’occident en Cote d’Ivoire. A travers des appuis militaires directs ou indirects. L’occident défend une vieille idée de l’Afrique dans laquelle il contrôle tout à travers ses hommes de mains et s’accommodent volontiers d’une misère de masse. La Chine est celle qui veut changer la donne et faire de l’Afrique la vitrine de sa puissance économique et militaire hors d’Asie. Ce qui froisse fortement l’Union Européenne et les USA. Mais ces derniers ont-ils la force et l’audace pour résister longtemps au rouleau compresseur chinois qui a malencontreusement décidé de faire de l’Afrique un des piliers de sa superpuissance en construction ? Exactement comme les USA avaient fait de l’Europe occidentale il y a 66 ans.



Pour les Africaines, les deux personnages de notre feuilleton symbolisent deux conceptions opposées de la politique africaine. M. Ouattara, se définit comme « Houphouëtiste », c’est-à dire quelqu’un qui était ouvertement contre les Etats-Unis d’Afrique. En 1963, (ce mentor) Houphouët Boigny était avec l’ancien président Sénégalais Léopold Sedar Senghor les 2 principaux fossoyeurs du rêve de Kwame Nkrumah de créer immédiatement les Etats-Unis d’Afrique. Pour Senghor et Houphouët la relation avec la France était plus importante que toute nécessité d’autonomie africaine. Ce dernier avait alors prononcé la célèbre phrase : « Ils disent qu’ils vont unir l’Afrique du Cape au Caire. Il le feront sans nous, sans ma Cote d’Ivoire ». La suite on la connaît : l’OUA est née comme une nullité avec un seul programme cher à Senghor et Boigny : « L’intangibilité des frontières héritées de la colonisation européenne » et adieu le vieux rêve de Nkrumah contenu dans son livre prémonitoire publié en 1961 du titre : AFRICA MUST UNITE (l’Afrique doit s’unir si elle ne veut pas connaître famine, pauvreté et guerres). Qu’en est-il de son adversaire ? Mettre fin à la triste parenthèse de l’OUA était une priorité pour Gbagbo dès son arrivée au pouvoir en 2000 pour passer à la nouvelle Union Africain (en 2002) comme étape intermédiaire vers la création des Etats-Unis d’Afrique. Aujourd’hui, M. Ouattara continue dans la même voie de Houphouët : il ignore les institutions de la Cote d’Ivoire (le conseil Constitutionnel) et préfère attendre sa légitimité de Paris ou de Washington. Il demande à une partie du monde de venir faire la guerre pour tuer une partie du peuple ivoirien. Il demande d’affamer les fonctionnaires ivoiriens en les privant de leur salaire. Il demande à la France d’organiser des commandos sous le couvert de la CEDEAO, et comme Houphouët, il n’a jamais expliqué ce qu’il compte offrir à la France en retour.



L’activisme de l’occident en C.I contraste avec son silence dans la crise tunisienne. L’Ex président Ben Ali, le chouchou de la France et de l’UE était-il pour autant un champion de la démocratie ? Aux apprentis sorciers de la théorie des guerres éclair, j’ai envie de dire : aucune élection, aucun président élu ou réélu ne mérite qu’il y ait une seule vie de perdue. Les hommes passent, les empires disparaissent. Mais les cicatrices d’une guerre ne finissent jamais. L’Irak peut-il nous servir de leçon ?



3 Exemples hors d’Afrique pour élucider mes propos :

- Le 19 décembre 2010, on a voté en Biélorussie, le président sortant a proclamé qu’il a gagné avec 72% et a aussitôt mis en prison les dirigeants de l’opposition. Y-a-t-il un seul pays Européen qui a menacé ce pays d’utiliser la force pour déloger Alexander Loukachenko au pouvoir depuis 16 ans ? L’Union Européenne n’a prévu aucun plan militaire pour aller déloger le dictateur. La raison est simple : les 27 pays de l’Union Européenne ont à cœur la valeur de la vie de leurs frères et sœurs de la Biélorussie. C’est à chacun de soigner ses intérêts et les Européens considèrent la vie humaine en Biélorussie plus importante qu’un dictateur qui s’en ira tôt ou tard.
- Le Secrétaire Générale des Nations Unies M. Ban Ki-Moon et le Représentant de l’ONU en Cote d’Ivoire M. Y Choi sont tous les deux citoyens d’un pays divisé en deux, la Corée. Il y a un des deux présidents Kim Jong-Il qu’ils disent fou et un danger permanent pour sa propre population et pour ses voisins. Mais pour Kim, M. Y Choi et M. Ban Ki-Moon ont toujours justement prôné la retenue. A ceux qui veulent faire la guerre en Cote d’Ivoire j’ai deux questions : En quoi la vie d’un Coréen serait-elle plus précieuse à préserver que celle d’un Ivoirien ? En quoi la mort des populations civiles en cote d’Ivoire serait-elle moins grave qu’en Corée ? En quoi Laurent Gbagbo est-il plus dangereux pour ses voisins que le dirigeant Nord-Coréen M. Kim Jong-Il ? au pouvoir hérité de son père depuis 17 ans et qui lui-même l’avait exercé pendant 46 ans jusqu’à sa mort . Pire, il s’apprête à passer ce pouvoir à son fils.
- En Birmanie (Myanmar) en 2000 un vainqueur des élections présidentielles a été privé de sa victoire, pire, privé de liberté depuis 10 ans, Mme Aung San Suu Kyi s’est contenté en silence d’un prix Nobel de la paix, sans jamais exiger une quelconque intervention de l’extérieur pour aller déloger les usurpateurs du pouvoir. La victoire de Mme Aung San Suu Kyi validée par la Cour Constitutionnelle Birmane est-elle moins importante que la défaite de M. Ouattara déclarée perdant par le Conseil Constitutionnel de son pays ?
M. Laurent Gbagbo entrera-t-il dans l’histoire comme un dirigent médiocre, méchant, valeureux ou éclairé ? Nul ne pourra le dire. Ce que nous savons par contre c’est qu’il est l’homme qui symbolise le mieux les frustrations des Européens et des Africains. L’UE et la France (inconsciemment) ont fait de lui un héro dans toute l’Afrique Noire. Lorsque le Président Sarkozy lui donne 72 heures pour quitter le pouvoir et le céder à Ouattara, il fait basculer irrémédiablement l’opinion publique africaine du coté du petit David contre le grand Goliath. En Afrique on dit : « Lorsqu’un président africain est aimé par les Blancs, c’est qu’ils est bon pour eux et mauvais pour son peuple. Lorsqu’il est haï par les Blancs, c’est qu’il est mauvais pour eux et Bon pour son peuple ». Comme en 2004 (avec les tueries des civils ivoiriens par l’armée française à l’Hôtel Ivoire), c’est comme cela que Sarkozy a donné un coup de main inespéré à Gbagbo très en difficulté dès les premiers jours des résultats. C’est devenu une crise raciale. La crise Ivoirienne s’est donc vite transformée en une crise raciale entre les Blancs et les Noirs, entre l’Afrique et l’Europe. Avec cette fois-ci un 3ème larron, la Chine en embuscade. Pire, dans les pays où les Chinois sont présents, plus ils font des investissements et plus le ressentiment anti-blanc grandit. Et le choix de l’Union Européenne de s’exposer dans la crise ivoirienne a été pour le moins calamiteux.



Le jour précis (17/12/2010) où l’Union Européenne annonçait d’avoir à l’unanimité choisi le camp de Ouattara dans la crise Ivoirienne, contre Laurent Gbagbo, la Chine nous annonçait d’être devenue la première partenaire commerciale du continent africain en publiant les chiffres de 10 mois d’échanges avec les pays Africains. Il en ressort une augmentation du volume d’affaires à 20 milliards de dollars avec l’Angola faisant de ce pays son premier partenaire africain sur le plan commercial, mais aussi militaire. Et le hasard veut justement que l’Angola soit le pays qui soutient militairement les Forces de Défense et de Sécurité de Laurent Gbagbo en Cote d’Ivoire. Et c’est ce même jour que le général Chinois de division Jia Xiaoning, directeur adjoint du bureau des affaires étrangères au ministère chinois de la Défense était reçu en audience au Cameroun par le Président Biya. Ont-ils parlé de la crise ivoirienne ? Pourquoi au Cameroun ? C’est le pays choisi une semaine auparavant par l’Union Africaine pour abriter la base logistique de la future armée fédérale africaine à laquelle le Général Chinois vient de contribuer avec un premier lot de matériels militaires. La chine peut-elle aider financièrement l’Europe pour sortir de la crise économique et accepter qu’elle utilise cet argent pour la combattre en Afrique ? Ce qui est sûr, c’est que c’est un scénario que l’Europe n’avait pas prévu. L’annonce la même semaine de l’avion chasseur bombardier furtif chinois le Chengdu J-20 est-elle un simple hasard de calendrier ou un message militaire lancé aux USA et à l’Europe ? Le message a été bien reçu à Washington, puisque le nouvel avion militaire furtif F-35 en préparation devant remplacer le F-22 est déjà jugé obsolète et on parle déjà de l’abandon du projet avec des milliers d’emplois à risque, à cause de la nouvelle barre technologique très haute que la Chine vient d’imposer à l’industrie de l’armement américaine jusqu’ici considérée la plus avancée du monde. Selon les experts militaires américains, le J-20 chinois doté de gros missiles antinavires est spécialement conçu pour détruire les nouveaux 10 porte-avions américains en construction jusqu’en 2058. On comprend dès lors pourquoi le porte-avion français Mistral qui en ce moment fait route vers Abidjan pour déloger Gbagbo avant la fin du mois de janvier comme nous l’a promis Ouattara, serait détruit par le nouveau J-20 chinois en moins de 5 minutes. Pour l’instant, la Chine ne tirera pas un seul coup dans la crise ivoirienne, mais il y a à parier que la prochaine crise sera très différente, car l’hégémonie européenne qui dure depuis l’an 1454 en Afrique vit ses dernières heures à Abidjan.



La crise ivoirienne qui n’était apparemment au départ qu’un simple démêlé entre Européens et Africains s’est très vite révélée comme l’anticipation de la bataille militaire Chine-Occident qui ne fait que commencer, sur le sol africain. C’est aussi le prélude d’une longue saison tumultueuse entre l’Afrique et l’Europe qui peine à accepter l’inexorable autonomie effective de l’Afrique, 50 ans après la parodie d’indépendance. Récemment, les généraux de l’armée chinoise sont en train de défiler un peu partout en Afrique pour tisser des accords de partenariat militaire ; à Pékin, on ne cache plus que le vrai but est de neutraliser toutes les rebellions que l’Europe organisera sur le sol Africain pour les freiner et retarder cette autonomie.



L’arrivée de la Chine sur la scène politique, économique et militaire africaine est en train de se transformer en cauchemar pour l’Europe qui en perd toute sa lucidité. Depuis 2007 l’Union Européenne a tout mobilisé pour proposer à la Chine une sorte de triangulaire pour stopper les gigantesques investissements de la Chine en Afrique. L’ex Commissaire Européen au Développement Louis Michel a fait d’incessants déplacements à Pékin pour faire mille propositions sans succès. L’Europe ne démord pas pour autant, c’est chacun des 27 qui essaye même en solo sans résultat. L’homme le plus recherché à Pékin et qui donne les maux de têtes aux occidentaux s’appelle : Zhang Ming, le « Monsieur Afrique subsaharienne » du ministère chinois des Affaires étrangères. Tous le détestent et tous lui font la cour. Que lui veulent les occidentaux ? Ils lui demandent ni plus ni moins que de faire semblant d’aider l’Afrique, sans vraiment passer à l’action. On lui explique que c’est cela les règles du jeu depuis 5 siècles et qu’il y a très gros à gagner. Que répond-il ? NIET. La Chine n’est intéressée par aucune triangulaire. L’Afrique qu’on disait marginalisée est remise par la Chine au centre des convoitises. Le président Chinois a visité presque tous les pays africains et certains, 3 ou 4 fois, lorsque les Présidents américains en 8 ans ne visitent que 2 ou 3 pays africains. Et sur les 27 pays de l’Union Européenne, 21 sont dirigés par des présidents qui n’ont jamais mis pied en Afrique.



L’Europe est en train de compatir dans une médiocrité des plus grotesques tentant d’embourgeoiser les Chinois en Afrique et de leur enseigner leurs vieilles recettes mesquines qui ont cloué au sol pendant 50 ans le décollage de l’Afrique, avec des slogans tout aussi burlesques et minables : « L'Union européenne et la Chine se sentent plus près de l'Afrique que tout autre continent. ». Les rares documents que nous avons entre les mains des propositions secrètes européennes à la Chine montrent l’ampleur de cette panique à bord par exemple, les Européens expliquent aux Chinois leur profonde inquiétude sur un probable surendettement de l’Afrique si elle (la Chine) continuait sur cette lancée. Cette thèse est complètement saugrenue. C’est comme si un interdit bancaire allait voir son banquier pour lui expliquer qu’il ne dort pas depuis des semaines non pas pour ses propres dettes mais parce que son voisin risquerait de devenir surendetté si cette même banque continuait de lui donner des crédits. Et le supplie de ne plus traiter directement avec ce voisin, mais de passer par lui afin qu’il filtre et suggère ce qui va bien pour son voisin. Le FMI a récemment refusé un crédit à la RDC au motif que le Congo reçoit des investissements chinois. En 1928, Edwards Bernays (neveu de Freud) dans son livre « Propagande ou l’art de Manipuler l’opinion publique en démocratie » nous enseigne que la manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le monde. L’Union Africaine doit reprendre la main en Cote d’Ivoire pour que le gouvernement invisible de l’Europe n’entrave, ne déstabilise et n’enlève à l’Afrique une des pièces maîtresses du puzzle (la Cote d’Ivoire) dont elle aura besoin pour former et bâtir le mosaïque des Etats-Unis d’Afrique. Si aujourd’hui la Cote d’Ivoire est sacrifiée pour offrir à l’Europe une consolation de répit dans sa guerre commerciale et industrielle perdue d’avance avec la Chine (comme le diktat chinois sur les terres rares), demain à qui le tour ?



La crise ivoirienne aura pour le moins, le mérite de nous donner plusieurs enseignements :



- L’ONU est une boite vide qui nécessite une complète refonte. Cette organisation est en train de se transformer en instrument de déstabilisation des nations et l’initiatrice des guerres civiles plutôt que d’être un instrument de pacification des peuples comme elle a été originellement conçue.
- La finalisation des Etats-Unis d’Afrique est un impératif qui ne peut plus attendre. Tout le processus de la fédération africaine en cours doit être accéléré pour ne pas laisser l’espace aux vieux démons de l’Afrique de faire repartir un nouveau cycle de violences, de guerres et donc de déstabilisation du continent contribuant ainsi comme durant les 50 ans précédents à détourner l’attention des vrais enjeux et des objectifs de création du bonheur pour les populations africaines.
- L’entrainement pour la première guerre mondiale du 21ème siècle entre l’Occident (Europe/USA) et la Chine se fera très probablement sur le sol africain. Le déclin des premiers ne les prive pas de l’instinct d’arrogance habituelle pour continuer d’humilier la seconde en lui intimant par exemple ce qu’elle doit faire ou ne pas faire en Afrique, qu’elle doit dévaluer le Yuan (monnaie chinoise non convertible). Le ridicule ne tue pas. Ce sont les pays qui se sont de trompés de politique économique et sont responsables d’une crise financière mondiale, qui prétendent de donner des leçons (non demandées) de politique monétaire à la Chine qui elle a été vertueuse dans sa gestion. Il y a une ligne rouge que tôt ou tard l’occident va traverser et ce jour là, cela va faire : Boum ! Et c’est pour ce Boum que l’Afrique sert aujourd’hui à l’un et à l’autre de terrain d’entrainement.


CONCLUSION



Il me plait de conclure avec ces trois extraits de commentaires sur la crise ivoirienne :



1- « Les colonialistes ont toujours un masque. Ils ne disent jamais du bien de vous. Ils pillent vos ressources naturelles. Ils ont commis des génocides à l’égard des Indiens d’Amérique, détruit des civilisations comme celle des Aztèques. Au nom de la liberté du commerce, ils ont imposé à la Chine trois guerres d’opium. Au nom de l’esclavage, ils sont venus imposer le travail forcé en Afrique. Aujourd’hui, c’est au nom de la justice internationale qu’ils interviennent en Cote d’Ivoire. Quelle est cette justice Internationale ? Les magistrats du Tribunal Pénal International sont atteints de ce qu’on appelle un daltonisme au noir. Le dalton ne voit pas certaines couleurs. Ils ne voient que le noir. Si vous allez à la Cour internationale, tous les inculpés sont noirs, pas parce qu’il ne s’est rien passé à Gaza, pas parce qu’il ne s’est rien passé à la prison d’Abugraïb. La question que je me pose maintenant est : Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle cela ? Je ne dis pas que tout le monde est innocent, mais si ces gens sont coupables, c’est aux Africains de les juger. Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle que ses dirigeants soient jugés par une bande de cosmopolites qui la méprisent ». Jacques Vergès Avocat Français (ancien défenseur du leader Serbe Milosevic au TPI)



2- « Derrière le maintien ou non de Gbagbo au pouvoir se joue le contrôle du Golfe de Guinée, cet Eldorado pétrolier que Français ou Américains, en perte de vitesse dans le monde arabe, et unis pour cette fois, ne souhaitent pas voir passer en d’autres mains. A leurs yeux, Alassane Ouattara, ami personnel de Sarkozy, ancien directeur du FMI et gestionnaire libéral, représente un interlocuteur beaucoup plus crédible que Gbagbo le nationaliste ». Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir. Née en 1946, grand reporter, elle collabore aussi au "Monde Diplomatique"



3- «Je crains fort que les conséquences d'un conflit en Côte d’Ivoire ne s’étendent aux pays voisins. L'Afrique a assez souffert et je ne crois pas que nous devrions nous permettre d'être induits en erreur dans une guerre contre nous-mêmes, simplement pour satisfaire un certain intérêt colonial ou étranger.» Jerry John Rawlings, ancien président du Ghana (16-01-2011)



Voilà pourquoi à mon avis il n’y a jamais eu d’élection en Cote d’Ivoire, mais une parodie d’élection. Avec 300 milliards de Francs des Ivoiriens que l’Onu a jeté par la fenêtre pour un simulacre d’élection on aurait pu construire 300 hôpitaux, 1000 écoles, 50 Universités, 3.000 crèches, 5.000 dispensaires.



Jean-Paul Pougala

Genève le 14 Janvier 2011

Friday, July 1, 2011

Pas d'esclave dans L'egypte ancienne


Aucun Esclave n'a construit de pyramides en Egypte by freshizzle








L’IDÉE DE L’EXISTENCE DE L’ESCLAVAGE EN AFRIQUE NOIRE DURANT L’ANTIQUITÉ PHARAONIQUE REPOSE ESSENTIELLEMENT SUR LES TEXTES BIBLIQUES (ANCIEN TESTAMENT). AUJOURD’HUI, LES NOMBREUSES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES PERMETTENT ENFIN DE FAIRE LA LUMIÈRE SUR CETTE FAMEUSE TRAME HISTORIQUE.



1- Généralités :

Nous avons tous dans la tête les images des grands films hollywoodiens (Péplums) et notamment la titanesque fresque cinématographique de Cécil B. Demil, "Les dix commandements", dans laquelle on y voit des esclaves Hébreux construisant des monuments pharaoniques (temples, pyramides) sous le regard tyrannique de chefs de chantiers égyptiens, n’hésitant pas à les fouetter au passage.

Ce film s’appuie sur les récits de la Bible (Ancien Testament ) qui insistent sur les 430 années d’esclavage des Hébreux en Egypte [1]. Ainsi, par exemple dans Exode, I, 8 à 11, il est écrit :

"Il s’éleva sur l’Egypte un nouveau roi qui n’avait point connu Joseph. Il dit à son peuple voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous. Allons ! montrons-nous habiles à son égard, empêchons qu’il ne s’accroisse et que, s’il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis pour nous combattre et sortir ensuite du pays. Et l’on établit sur lui des chefs de corvée, afin de l’accabler de travaux pénibles. C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à Pharaon".

Aujourd’hui, suite aux nombreuses découvertes archéologiques et autres analyses des textes égyptiens, il est sage d’accepter de le reléguer ce récit au rang des légendes imaginaires sans fondements historiques. Nous allons voir pourquoi.

2- Analyse critique du texte :


MONTOUHOTEP II : PHARAON AFRICAIN DE LA XIè DYNASTIE
Depuis la conférence scientifique du Caire organisée en 1974 par l’UNESCO en présence de tous les spécialistes internationaux [2], nous savons grâce notamment aux travaux du professeur Cheikh Anta Diop, que les Egyptiens anciens étaient des Africains, de l’espèce de tous les naturels de l’Afrique et de la diaspora africaine (A l’époque pharaonique le mot "égyptiens" n’existant pas, ces derniers s’appelaient les Kamit à savoir les "noirs". C’est d’ailleurs de Kam (noir) que vient Cham).

Cette donnée est confirmée dans la Bible, qui affecte précisément à maintes reprises, Mizraïm ou Mitsraïm à savoir l’Egypte, au fils nègre de Noé : Cham [3].

Livrons-nous maintenant à un examen méthodique et rationnel du texte de l’Exode cité ci-dessus. Si les Hébreux avaient réellement été à un moment donné, plus puissants et plus nombreux que les Egyptiens, ils n’avaient donc plus à les craindre. Sans doute auraient-ils même pu prendre le pouvoir en Egypte. Cette assertion, il faut l’avouer est exagérée, donc fausse !

De la même façon, les Hébreux n’ont jamais été mis en esclavage par les africains de la période pharaonique durant 430 années. Les faits suivants le démontre explicitement.

3- La réalité historique :

A propos des corvées, nous ne devons pas oublier que les Hébreux étaient des pasteurs nomades (éleveurs de chèvres...) et les Egyptiens, des civilisateurs sédentaires (bâtisseurs de monuments). Il est donc évident que pour des nomades, construire des temples (à savoir tailler des pierres, porter des charges lourdes, tirer des câbles, etc..) était en totale inadéquation avec leurs habitudes de vie, d’où l’aspect pénible et contraignant de ce travail, qui faisait cependant partie des habitudes de vie des Egyptiens.

L’Egypte n’a pas utilisé d’esclaves pour bâtir ses monuments sacrés. Il était d’ailleurs interdit d’exercer la moindre pression sur les ouvriers et des textes de loi les garantissaient contre d’éventuels abus de pouvoir.

Comme le souligne l’égyptologue Robert-Jacques Thibaud [4] : "Contrairement aux idées reçues et répandues depuis des siècles (...) l’Egypte pharaonique n’a pas utilisé d’esclaves pour la construction de ses temples ou des monuments destinés à ses rois".

Là-dessus, les archéologues Zahi Hawass et Mark Lehner, confirment encore que [5] : "Contrairement aux idées reçues, encore relayées par certains guides récents, les pyramides n’ont pas été construites par des esclaves ou des étrangers".

En fait, les pharaons africains avaient formé depuis toujours, une élite d’architectes, de géomètres, d’astronomes et d’ingénieurs en mécanique, hautement qualifiée pour penser et réaliser tous les ouvrages architecturaux (temples, pyramides, sculptures, ...). Cette élite était renforcée par des ouvriers hors pairs (tailleurs de pierre, peintres, sculpteurs...), aidés par des paysans égyptiens désireux de rendre service à leur patrie : Kemet (véritable nom africain de l’Egypte).

Pour les Egyptiens, l’Afrique était un don de Dieu, c’est la terre sacrée où Dieu, dans sa grande bonté, à crée l’homme à son image. D’où le souhait de couvrir le pays de temples sacrés dédiés à Dieu (Neter) et à ses créations (Neterou) à partir des observations cosmiques.

L’ouvrier, l’artisan et l’architecte faisaient presque œuvre de piété en construisant les temples sacrés. Sur un autre plan, les grands chantiers permettaient à pharaon d’occuper son peuple durant les périodes d’inactivités (germination, inondation...). Nous savons précisément aujourd’hui qui étaient ces travailleurs africains, grâce aux écrits pharaoniques et aux fouilles archéologiques.

Vers 2300 avant J. C. par exemple, le pharaon Mykérinos laissa cette inscription sur son tombeau : "Sa majesté veut qu’aucun homme ne soit pris au travail forcé mais que chacun travaille à sa satisfaction".

Vers 1300 avant J. C., un autre texte du pharaon Ramsès II mentionne : "Oh ! Travailleurs choisis et vaillants ! Oh ! Vous les bons combattants qui ignorez la fatigue, qui exécutez les travaux avec fermeté et efficacité. Je ne vous ménagerai pas mes bienfaits, les aliments vous inonderont. Je pourvoirai à vos besoins de toutes les façons, ainsi vous travaillerez pour moi d’un cœur aimant. Je suis le défenseur de votre métier (...) Votre nourriture sera très copieuse, car je connais votre travail véritablement pénible, pour lequel le travailleur ne peut exulter que lorsque son ventre est plein (...) J’ai aussi mis en place un nombreux personnel pour subvenir à vos besoins : des pêcheurs vous apporteront des poissons, d’autres, des jardiniers feront pousser des légumes, des potiers travailleront au tour afin de fabriquer de nombreuses cruches, ainsi pour vous, l’eau sera fraîche à la saison d’été".


RAMSES II
Ramsès II fit construire de nombreux édifices partout en Egypte (à Thèbes, en Nubie, à Abydos, dans le Delta, à Memphis, etc...). Il est ainsi aisé de constater que le grand respect qu’avait Ramsès II pour ses ouvriers, ne cadre absolument pas avec les textes de la Bible. D’autre part, comme l’indique l’historien Pierre Nillon [6], les anciens ont vraisemblablement confondu, le pharaon Ahmès (Yamessou), qui a effectivement poursuivit les envahisseurs Hyksos avec ses chars jusqu’en Syrie et Ramsès II (Ramessou), pour lequel rien de semblable n’est consigné (L’historien Juif Flavius Josèphe assimile Hyksos et Hébreux, d’où la confusion entre Ahmès et Ramsès. [7].

Les fouilles archéologiques ont mis à jour les habitations et les tombeaux de nombreux ouvriers et chefs de chantiers d’élite. En 1987 par exemple, on a découvert une centaine de tombes d’ouvriers ayant participé à la construction de la pyramide de Kéops à Gizeh (L’idée même que les Hébreux aient construit les pyramides est un non sens car celles-ci existaient déjà 2000 ans avant leur arrivée en Afrique). Pour les chercheurs Zahi Hawass et Mar Lehner : "Les pyramides ont été édifiées par des citoyens égyptiens ordinaires, dont certains étaient enrôlés par roulement d’autres engagés à plein temps".

Ceux-ci étaient grassement payé pour leur labeur. Le décompte des salaires des ouvriers ayant construis la Vallée des Rois (contremaîtres, carriers, tailleurs de pierre, charpentiers, sculpteur, peintres et manœuvres) est encore là pour confirmer notre propos : "Salaire pour le 2ème mois de l’été : le contremaître 7 sacs ½ ; le scribe 7 sacs ½ ; chacun des 17 ouvriers 5 sacs ½ ; soit 93 sacs ½ ; les deux jeunes chacun 2 sacs, soit 4 sacs ; le gardien 4 sacs ½ ; les servantes (ensemble) 3 sacs, le potier 1 sac ½ ; le médecin 1 sac ½".

Pour l’égyptologue Théophile Obenga [8] : "Soustrait de la production des biens alimentaires, ces ouvriers recevaient de la part de l’administration pharaonique, quotidiennement pour se nourrir du pain, de la bière, du poisson, des dattes et des légumes et à l’occasion de fêtes particulières, de la viande. L’eau potable leur était également fournie chaque jour. Ils étaient ravitaillés aussi en vêtements et en sandales (...) Chaque artisan recevait (...) un salaire déterminé sous forme de céréales, parfois aussi en métal précieux. La paie, assurée par le Trésor Royal, avait lieu au début du mois, par anticipation. Les céréales faisaient office de monnaie".

Cette rémunération sous forme de sacs de céréales est attestée dès l’Ancien Empire, soit vers 2800 avant J. C. Chaque ouvrier recevait un salaire pour son labeur, tel ce peintre de Deir el Médina, qui reçu pour la réalisation d’un sarcophage : "Un vêtement tissé d’une valeur de 3 séniou (poids d’argent d’environ 7.6 g) ; un sac d’une valeur de ½ sac de céréales, une natte avec couverture, soit ½ séniou et un vase de bronze valant ½ séniou".

Un autre texte mentionnant une grève faite sous Ramsès III (vers 1200 avant J. C.) par des ouvriers s’estimant mal entretenu, confirme encore la position des chercheurs (En plus, le pharaon les a ouvertement défendu).


LE TEMPLE DE MONTOUHOTEP II
Sur le tombeau du prêtre juge Kai, on peut lire : "Je les ai payé (les ouvriers) en bière et en pain et leur ai fait jurer qu’ils étaient satisfaits".

Tous les Africains anciens étaient fiers de leur travail, de leur pharaon, de leur pays et des bienfaits que Dieu (Amon) leur avait gratifiés, depuis leur départ d’Ethiopie-Nubie (soudan actuel). Construire des temples était pour eux une manière de prouver à Dieu et à pharaon leur dévotion, leur amour et leur discipline. Les étrangers affectés à ces travaux de construction satisfaisaient le dessein national du pays tout en étant rémunérés.

4- L’inexistence du mot « esclave » en égyptien ancien :

A vrai dire, il n’existe aucun document montrant un esclave en Egypte. On trouve tout au plus, des captifs de guerre et des serviteurs. La raison en est fort simple : le mot "esclave" n’existe pas en égyptien ancien !

Les historiens fantaisistes essaient de traduire le mot "bak" qui veut dire en réalité "serviteur" par "esclave". Mais le serviteur était un homme libre, marié ou non et salarié pour son travail (la graphie même du mot montre un homme libre).

Le mot "hm" quant à lui, désigne dans un sens plus religieux "serviteur". Il s’appliquait à pharaon, aux prêtres, aux artisants, etc...

Enfin, le mot "Sekher ankh" à savoir "vivant blessé" s’appliquait aux captifs de guerre. Il n’y a donc pas de mot pour dire précisément "esclave" en égyptien ancien, donc ce que l’on ne peut pas nommer ne peut avoir existé.

Pour être clair, les historiens qui essaient de faire croire que l’on a désigné par le même mot "hm", le « maître » et « l’esclave », sont des falsificateurs ! Aucune civilisation au monde n’a désigné par le même mot, la condition du maître et de l’esclave. Ce qui au demeurant, est logique !

5- Conclusion :

Document vidéo prouvant notre thèse :

Tous ces documents prouvent que la thèse de l’esclavage des Hébreux en Egypte est une fable qui a été amplifiée par la colonisation européenne. En parlant de leur servitude en Egypte, les Hébreux ont voulu signifier au combien la construction des monuments fut pénible pour eux, qui était à l’origine un peuple nomade et éleveur de bovins [9].

Et d’ailleurs dans Exode, XVI, 3, ils confirment qu’ils étaient parfaitement bien nourris par pharaon, comme tous les ouvriers égyptiens : "Que sommes-nous mort par la main de l’Eternel dans le pays d’Egypte, quand nous étions assis près des pots de viandes, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude".

Soyons un minimum sérieux, des esclaves n’auraient pas pu avoir du pain jusqu’à satiété. La Bible nous indique encore, qu’ils étaient entre autre, chargés de fabriquer des briques pour la construction des édifices (Exode, V, 8). Par ailleurs, il est dommage que la Bible passe sous silence l’énorme savoir-faire acquis en Afrique noire par les Hébreux, dans la construction monumentale, par exemple.

Auraient-ils pu construire leurs palais à Canaan sans les connaissances acquises en Afrique ? C’est impossible car aucun peuple nomade éleveur de bétails n’a jamais pu maîtriser les techniques de construction monumentale. D’autre part, les connaissances de Moïse lui ont encore été léguées dans les temples de pharaon, puisqu’il y exerçait sa fonction à l’origine, comme le stipule clairement la Bible.


VUE DE LA PYRAMIDE DE KHOUFOU (KHEOPS)
Enfin, il est bon de rappeler que les pyramides ayant été construite vers 3 000 avant J. C., on se demande encore comment les Hébreux ont pu les construire, eux qui sont arrivés en Afrique des milliers d’années après leur construction !

Master Naba- The Earth center - Sidereal calender

By Master Naba





What is the Sidereal Calendar?





The Sidereal Calendar represents a new approach to time division. Based on the star Sirius and the Orion constellation, it is the only calendar that uses an exact cycle for the division of time. Used before and during the Pharaonic period, this is the only calendar that is not based on socio-religious events.




How Does the Sidereal Calendar Work?



Each year is divided into twelve months of thirty days and one month of five or six days. Each month is governed by a God or Goddess who guides the destiny of those born within that month.

Tehuti (September 10-October 9) - Aishat (Isis) Faufega (October 10-November 8) - Mahata (Maat) Ikther (November 9-December 8) - Sereky (Serket) Khuiakh (December 9-January 7) - Naita (Neith) Tepi (January 8- February 6) - Inipu (Anubis) M'Khir (February 7-March 8) - Heru (Horus) Faamen-t (March 9-April 7) - Taouret (Theouris) Faarmutet (April 8-May 7) - Imin (Amon) Pekhn (May 8-June 6) - Hetheru (Hathor) Payhini (June 7-July 6) - Nfertmu (Nefertoum) Ipfi (July 7-August 5) - Sebik (Sebek) Mesut-Re (August 6-September 4) - Hakru (Akeru) Nwt (September 5-September 10) - Nwt (Nout)

Each month is divided into three dekans, or period of ten days. The ten-day week was the original length of a week; the introduction of a seven day week was purely a political decision and has no base in spritiuality or astronomy.






Why are there Thirteen Months?





In the beginning, the year consisted of twelve months of thirty days. The thirteenth month of five or six days was added later, to allow Nwt to give birth to five deities. Nwt (Nout), the Goddess of the Sky, and Geb, the God of the Earth, were caught in the act of procreation by the Great God Ra. Ra became angry at the Goddess' rush to create, and he punished Nwt by forbidding her to bear children all 360 days of the year. Nwt was devastated and decided to appeal her plight to the Ennead of Gods. The Ennead felt sorry for Nwt and decided to add extra days to the year so that she could bear children. Thus, the month of Nwt was born, and Nwt was able to bear her five children.






What are the Advantages of the Sidereal Calendar?








The astronomical reality is that 365 or 366 days do not represent a year - these time periods are, in reality, seasonal cycles. The Sidereal cycle of the Sirius Star is the only cycle that includes the seasonal cycles of Earth (the cycle of the Sun in comparison with the movements of Earth) while maintaining an exact astronomical division of time. The star Sirius is located in the Orion constellation. Sirius rises directly behind the sun once every 1460 years. This event is called the Heliacal Rising. This cycle of Sirius is an exact cycle, making it an ideal base for measuring time division. Every 1460 years, Sirius completes its cycle. This cycle is called the Great Year. The Great Year is divided into Medium Years, consisting of 1461 days each. Each Medium Year is divided into Small Years (seasonal years) of 365 or 366 days.

Most calendars originate from socio-religious events. These calendars have no real reference to time - faith and belief function as their basis. This Kemetic calendar gives humanity a division of time that complies with astronomical reality while offering an understandable and convenient measure of time for our daily lives.

Original Gods and Goddesses (modern day "horoscopes" have copied this knowledge to form the astrology readings of today) are kept, and the original Kemetic spiritual days are preserved. Original kemetic names of months and days of the week help us in our efforts to grasp the original knowledge of the Ancestors. While we situate ourselves within real space and time, the knowledge of the Great Pharaohs is here to guide us on our journey.



Excerpts Traditional African Constitution

Here are excerpts from the traditional African
Constitution as summarized by Chancellor Williams,
"The Destruction of Black Civilization", pp 170-175:

SOME POLITICAL THEORIES AND PRINCIPLES OF ANCIENT AFRICAN CONSTITUTION LAW
AND THE FUNDAMENTAL RIGHTS OF THE AFRICAN PEOPLE

(Drawn from African Traditional Constitutional and Customary Laws.
Different versions and modifications of the same laws occurred in
different societies)

I. THe People are the first and final source of all power.

II. ... the Will of the People is the supreme law...Chiefs
and Kings are under the law, not above it.

III. Kings, Chiefs and Elders are leaders, not rulers. THey
are the elected representatives of the people...

V. The family is recognized as the primary social, judicial,
economic, and political unity in the society...

VI. The Elder of each Extended Family or Clan is its chosen
representative on the Council.

VII. Decisions in council are made by the Elders. THe Chief
or King must remain silent. (This is an example of a
provision that had wide variations.) [SFT note: Cf.
Shaka and the Zulus, perhaps]

VIII. The land belongs to no one. It is God's gift to
mankind for use and as a sacred heritage....

IX. Each family ... has a right to land, free of charge,
sufficient in acreage for its economic well-being...
the Chief is the Custodian of all land, the principal
duty being to assure fair distribution and actual use.

X. All moneys, gifts, taxes and other forms of donations to
Chief or King still belong to the people for relief or
aid to individuals in times of need...

XI. Every member of the state has the right of appeal from a
lower to a higher court. (In some states appeal could be
taken even from the King's court to the "Mother of the
Nation".)....

XIV. The trouble of one is the trouble of all. No one may
go in want while others have anything to give. All are
brothers and sisters...

XVII. The community as a whole is conceived of as One Party,
opposition being conducted by various factions... debates
may go on indefinitely until a consensus is reached...
those whose opposition is so serious that they are
unwilling to accept the new law may "splinter off" either
individually or in groups... to form a new state or the
nucleus for it.

XXI. The supreme command of the fighting forces is under the
Council, not the King. If the King becomes the Commander-in
-Chief, it is through election by the Council because
of his qualifications as a general... There were no
standing armies."

The Loss Of African Traditional Religion In Contemporary Africa

The Loss Of African Traditional Religion In Contemporary Africa

by Rev. Peter E. Adotey Addo

The desecration of Africa in the past by the Western European powers seriously and adversely affected the traditional cultures of the indigenous African people to the extent that many traditional beliefs, social values, customs, and rituals were either totally destroyed or ignored. In most cases they were considered to be nothing more than pagan values and superstitions that played no part in traditional African culture. Culture after all is the way of life developed by people as they cope with survival. True culture then must include the traditional beliefs and spiritualism. The introduction of European Christianity and values separated the indigenous Africans from their traditional ancient spiritual roots as well as their traditional identity as a spiritual people. This short paper is to introduce the reader to an introduction to Traditional African Religion

Traditional African religion is centered on the existence of one Supreme High God. However, the Europeans who spread Christianity in Africa never understood or properly appreciated the African's own conception of the Great Creator. They saw no similarity between the God they preached and the African's own belief in the One Supreme God and creator who was, king, Omnipotent, Omniscient, the Great Judge, Compassionate, Holy and Invisible, Immortal and Transcendent. The traditional African belief is that the Great One brought the divinities into being. He therefore is the maker and everything in heaven and on earth owes their origin to Him alone. He is the Great king above all Kings and can not be compared in majesty. He is above all majesties and divinities. He dwells everywhere. Thus He is omnipotent because He is able to do all things and nothing can be done nor created apart from Him. He is behind all achievements. He alone can speak and accomplish his words. Therefore there is no room for failure. He is Absolute, all wise Omniscient, all seeing, and all Knowing. He knows all things and so no secrets are hid from Him. If there is rain it is God who wills it and if the fish do not run it is by His will. This Great Creator is the final Judge of all things, but he is able to be compassionate and merciful. He can look kindly and most mercifully on the suffering of men and women and is able to smooth the rough roads through his divine priests and the spirits of the ancestors. The God of the African Traditional Religion is also a Holy God both ritually and ethically. He is complete and absolute since He is never involved in any wrong or immorality. Traditionally Africans believe that since God's holiness blinds He therefore can not be approached by mere mortals. He is a spirit and thus must be approached by spirits invisible to mere humans.

How is this God to be approached then? He is to be approached directly and indirectly only through his chosen priests. Libations or prayers are the only supplications acceptable. And they are made by his chosen priests in traditional rituals and ceremonies at appropriate times and places. The priest becomes the keeper of the welfare of the people and subsequently is entrusted with the sacred rituals of worship. The African therefore does not need to prove the existence of God to anyone. God is self existing and needs no proof. His existence is self-evident and even children are taught from birth that the Great One exists. There is a Ga Language proverb that says, "No one points out the Great One to a child." This God then is given regular and direct worship at regular intervals and the calendar is kept by dedicated priests. However, there is continuous indirect worship on a daily basis through the divinities and ancestors at all times during the day by each family and individual. The ritual altars in the African villages are the indigenous peoples' way of reaching out and praising the Great Creator. To the Africans they are the boundary between heaven and earth, between life and death, between the ordinary and the world of the spirit. The constant pouring of drink, food and sacrificial animal blood makes them sacred and no one would dare abuse them. Some altars are simple; especially the ones in homes, but some communities and villages have communal altars for the entire village as vehicles for channeling the positive forces from the Great one and the ancestors to the whole community. Through oral traditions these cultural values are kept and transmitted from generation to generation. In summary:

The African traditional religious life has always considered all life to be the sphere of the Almighty, the powerful (the Otumfoo), the Omnipotent (Gye Nyame). He is wise, and all seeing and all knowing. He is the Great Spider (Ananse Kokroko), and the Ancient of Days (Odomankoma).

In the private and public life of the African religious rites, beliefs, and rituals are considered an integral part of life. Life then is never complete unless it is seen always in its entirety. Religious beliefs are found in everyday life and no distinction is made between the sacred and the secular. The sacred and the secular are merged in the total persona of the individual African. Life is not divided into compartments or divisions. Thus there are no special times for worship, for everyday and every hour is worship time. There are no creeds written down because through the traditions of the Elders all creeds and functions are carried in the individual's heart. Each individual by his very nature and life style is a living creed from the time one rises until one retires at night. An understanding of the basic nature of the African religious tradition surely illuminates the meaning of spirituality in contemporary Africa.


July 1, 2011 Gaddafi's Speech to Libya and the World


MERITA(AFRIQUE) SOLUTION


SolutionAfrique by SolutionAfrique

Great Speech by Louis Farrakhan during Millions March in Harlem On Libya (August 13, 2011)

Le développement de l'Afrique


Le développement de l'Afrique by SolutionAfrique

L'afrique en resistance CPI

Cour pénale internationale: l'Afrique entre en résistance

L’Union africaine refuse de faire appliquer les mandats d’arrêt de la CPI contre el-Béchir et Kadhafi, et propose une Cour de justice africaine. Mais en a-t-elle les moyens et la volonté politique?

Jean Ping, chef de la Commission de l'Union africaine. Addis Abeba, janvier 2011 © REUTERS/Thomas Mukoya

L'AUTEUR

Adrien Hart

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Trop c’est trop! Le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre Mouammar Kadhafi, «Guide» d’une Libye dévastée par plus de quatre mois de guerre et, accessoirement, un des principaux bailleurs de fonds de l’organisation panafricaine, a jeté le trouble.

Pourquoi la CPI ne poursuit-elle que des criminels africains? Pourquoi cet acharnement contre le continent? Est-ce que le Proche-Orient, l’Asie, l’Amérique latine et même l’Amérique du Nord et l’Europe n’ont pas, en leur sein, des personnes susceptibles d’être épinglées sur le tableau de chasse du bureau du procureur de la cour internationale?

Les reproches ne sont pas nouveaux. Et en Afrique, la CPI est souvent considérée comme un instrument d’une domination post-coloniale. Le fait de lancer un mandat d’arrêt contre Kadhafi alors que les avions de l’Otan (et en premiers lieux les Français et les Britanniques) bombardent Tripoli ne pouvait pas plus mal tomber.

Le timing est même désastreux. Du pain béni pour les détracteurs de la CPI qui veulent faire passer la cour siégeant à La Haye (Pays-Bas) pour le bras armé juridique des Européens .

Ping contre Moreno-Ocampo

A la fin du sommet de l’Union africaine (UA), tenu fin juin en Guinée équatoriale, le pourtant très mesuré Jean Ping, président de la Commission de l’UA, a littéralement explosé: «Nous sommes contre la manière dont la CPI fonctionne.» Et il s’en est pris frontalement au procureur Luis Moreno-Ocampo qui «ne condamne que des Africains, il ne juge que des Africains. En Afghanistan, au Pakistan, à Gaza, en Tchétchénie, au Sri Lanka… Il n'y a qu'en Afrique qu'il y a des problèmes? C'est la question qu'on se pose». Le chef de la Commission africaine propose alors une Cour de justice africaine pour contrer la CPI.

«Nous sommes en train de créer une cour criminelle en Afrique. Il ne reste plus que la ratification des chefs d'Etat et la Cour criminelle sera opérationnelle», affirme-t-il à l’agence de presse chinoise (officielle) Xinhua.

L’annonce, passée relativement inaperçue, est pourtant très importante. Si l’Afrique, avec son milliard d’habitants, basculait dans l’opposition frontale à la CPI, les conséquences diplomatiques seraient importantes. Cela jetterait un froid certain entre le continent et les pays européens, très importants bailleurs de l’organisation panafricaine et grands contributeurs à l’aide publique au développement (APD) en Afrique.

Les amis chinois

Mais l’Afrique, dans le passé très liée aux anciennes puissances coloniales, diversifie de plus en plus ses partenaires. Et aujourd’hui, ce n’est pas la France ou les Etats-Unis qui commercent le plus avec ce continent qui comptera deux milliards d’habitants en 2050. C’est la Chine. Cette même Chine, très critique envers la CPI, qui n’a d’ailleurs pas signé les statuts fondateurs, tout comme les Etats-Unis.

Cette Chine qui fait passer, sur le continent africain, ses intérêts économiques avant la défense des droits de l’Homme. «Gagnant-gagnant» économique et non ingérence politique: Pékin avance ses pions. Cette Chine qui déroule le tapis rouge, au grand dam des défenseurs des droits de l’Homme, au président soudanais Omar el-Béchir, accusé de génocide et visé par un mandat d’arrêt de la CPI. Pékin a d’ailleurs émis de «sérieuses réserves» sur l’authenticité de ces crimes. Il est vrai que le Soudan était en 2010 le sixième fournisseur mondial de pétrole de la locomotive chinoise, avec 12,6 millions de tonnes.

Si Pékin finance et construit le nouveau siège de l’UA à Addis Abeba, soutiendra-t-elle, d’un point de vue financier et politique, une Cour de justice africaine, par opposition à une CPI jugée trop anti-Afrique? L’Afrique accueille déjà sur son sol deux tribunaux internationaux, mais pas proprement africains. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), basé à Arusha (Tanzanie), est une juridiction onusienne. Et le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), mis en place par le gouvernement de Freetown et l’ONU, est une juridiction hybride mêlant droit international et droit sierra-léonais.

Hissène Habré, impunité à l’africaine

La mise en place de la CPI a marqué une avancée significative dans l’établissement d’une véritable justice internationale. Mais si elle est de plus en plus isolée diplomatiquement, la situation risque fort de devenir intenable. La non-exécution de ses mandats d’arrêt dits internationaux est une pilule difficile à avaler pour les partisans de la CPI.

Si les nouveaux amis chinois ne financent pas la nouvelle cour de justice africaine, qui le fera? Sûrement pas les Européens, qui tiennent trop à leur CPI. Y a-t-il alors en Afrique une réelle volonté de soutenir tant politiquement que financièrement un tribunal qui devra juger… des dirigeants africains?

Le cas de l’ex-président tchadien Hissène Habré donne un élément de réponse. L’UA s’est débarrassée de ce dossier encombrant en le donnant au Sénégal qui, depuis 2006, n’a quasiment rien fait. Le 8 juillet, le Sénégal a brusquement annoncé qu’il enverrait Habré vers le Tchad le 10 juillet. Cela a immédiatement provoqué un tollé au sein des organisations de défense des droits de l’Homme, qui doutaient de la volonté du régime d’Idriss Déby de garantir un procèséquitable à son ennemi d’hier. L'ancien président tchadien est accusé par le régime de N'djamena de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et de tortures. Il risque la peine de mort.

L’ONU a mis en garde Dakar, soulignant qu’une extradition d’Hissène Habré vers N’djamena violerait les lois internationales en la matière. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a aussitôt fait marche arrière et suspendu sa décision. Cette affaire est devenue le symbole de l’impunité à l’africaine et n’engage guère à l’optimisme.

Si les tractations politiques continuent pour juger un jour Habré, qui coule une paisible retraite à Dakar, les victimes n’attendent pas. Chaque année, plusieurs d’entre elles décèdent sans avoir vu une justice africaine, debout, juste et équitable.

Adrien Hart

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